Jimmy Sibille « C’est difficile de partir »

À 29 ans, le capitaine de Metz Handball (N1) tourne une page importante de sa carrière. Six ans après son arrivée en provenance de Sarrebourg, Jimmy Sibille rejoindra cet été Ambrosio Dos Santos à Thionville (N3).

Jimmy vous quittez Metz pour Thionville. Qu’est ce qui a motivé votre choix ?

« Mon départ n’était pas du tout programmé. En février, on parlait encore de la saison prochaine avec David (Motyka, entraineur de Metz Handball). Mais le confinement, on se pose beaucoup plus de questions. Et je me disais : punaise, j’ai 29 ans, qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Je savais que si je voulais partir sur un autre projet, il fallait le faire maintenant, avant que ce soit trop tard. A Metz, quand je suis arrivé, l’objectif était de monter en Nationale 1. C’est chose faite, je pars avec le sentiment du devoir accompli. »

 Thionville a de grandes ambitions, c’est ce qui vous a attiré ?

« Oui, le club veut accéder rapidement à la N1. C’est peut-être ce défi-là qui m’a plu. Repartir d’un niveau inférieur et essayer de monter. J’ai vécu une montée avec Sarrebourg puis avec Metz. Là, il faudra gravir deux niveaux, c’est encore plus dur. Mais ce projet me plait. Et il y avait aussi l’idée d’aider des personnes qui m’ont bien aidé par le passé… »

Vous retrouverez Ambrosio Dos Santos et son adjoint Xavier Mazagran, vos anciens entraineurs à Metz. Cela a-t-il pesé dans votre décision ?

« Forcément oui, parce que je sais comment ils bossent. J’ai aussi un ami d’enfance, avec qui j’étais en maternelle, qui est gardien à Thionville (Anthony Humbert). Il y a aussi pas mal de coéquipiers que j’ai déjà croisés. J’arrive dans un club dont je connais déjà la structure globale. »

Que retenez-vous de votre passage à Metz ?

« Des liens forts créés, qui font que c’est difficile de partir. Avec David (Motika), ça marchait vraiment bien, on a fait du bon boulot. Avec les dirigeants de Metz aussi. Et le groupe est très soudé. Donc ce n’est pas facile de prendre cette décision, surtout que je faisais partie du projet en étant capitaine. Je suis le parrain de la fille du kiné de l’équipe, il y a des mecs qui sont là depuis des années, d’autres que j’ai poussés à venir ici. Aujourd’hui, je m’en vais, c’est délicat. Mais tout le monde a compris et accepté, peut-être parce qu’ils savent combien je me suis donné pour le club, pour l’équipe, et ça m’a fait plaisir d’avoir cet appui et ce soutien… »

Vous étiez au cœur du projet sportif messin. Quel rôle occuperez-vous à Thionville ?

« Ce sera autre chose. Ça me fait mal de le dire mais j’arrive comme un vieux. Il y aura peut-être un peu d’expérience à partager, des choses à mettre en place pour les aider, les aiguiller. Je serai à 200% dans le projet en tout cas. »

Comment vous sentez-vous après plus de six mois sans compétition ?

« Ça comment à être long, j’espère qu’on voit le bout du tunnel. On arrive à se retrouver tous les samedis matin, en extérieur. Au moins, on se voit, il n’y a pas que du travail individuel. Mais on a signé pour jouer au handball, j’espère vraiment qu’on pourra reprendre une vie normale rapidement. »

Source : Le Républicain Lorrain du 20 avril 2021, Laura MAURICE